Financement des infrastructures : L’Afrique a un déficit estimé entre 68 et 108 milliards USD par an

Financement des infrastructures : L’Afrique a un déficit estimé entre 68 et 108 milliards USD par an

« L’Afrique a un déficit de financement des infrastructures de 68 à 108 milliards de dollars par an ». C’est ce qu’a révélé Akiwumu Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD) lors du sommet du G7 tenu du 13 au 15 juin dernier dans les Pouilles, en Italie.

Lors de ce sommet, les dirigeants du G7 ont réaffirmé leur engagement en faveur de projets d’infrastructures en Afrique, soulignant l’importance cruciale de ces investissements pour la transformation économique du continent. Cependant, malgré les promesses et les initiatives, le déficit de financement des infrastructures reste un défi majeur.

Le président américain Joseph Biden et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, présidente en exercice du G7, ont coprésidé une réunion spéciale axée sur le Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement (PGII). Cette réunion a également mis en lumière le plan Mattei pour l’Afrique, récemment dévoilé par l’Italie. Le G7 et ses partenaires ont examiné les réalisations du PGII depuis son lancement en 2022 et ont discuté des moyens de renforcer la coordination avec les initiatives européennes et américaines pour maximiser l’impact collectif en Afrique.

Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, a exprimé sa gratitude pour l’invitation au sommet et a rappelé que la Banque a investi plus de 50 milliards de dollars dans des infrastructures en Afrique au cours des huit dernières années. Néanmoins, il a averti que l’Afrique fait face à un déficit de financement des infrastructures estimé entre 68 et 108 milliards de dollars par an. « Il faut combler ce déficit pour que l’Afrique puisse réaliser son ambition de devenir une puissance économique mondiale », a-t-il déclaré.

Le corridor de Lobito, une infrastructure ferroviaire reliant l’Angola, la République démocratique du Congo et la Zambie, est un exemple typique des mégaprojets soutenus par la Banque africaine de développement. L’Italie s’est engagée à renforcer la collaboration et à mobiliser jusqu’à 320 millions de dollars supplémentaires pour soutenir ce projet et d’autres initiatives connexes.

Le G7, par le biais du PGII, vise à mobiliser 600 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures des économies émergentes. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné l’engagement de l’Union européenne à hauteur de 300 milliards d’euros via le Global Gateway. Elle a également salué le plan Mattei de l’Italie pour ses nouveaux instruments financiers en collaboration avec la Banque africaine de développement.

Le sommet a également mis en avant l’importance de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), qui a pour objectif de mobiliser dix milliards de dollars d’investissements privés dans des infrastructures vertes. L’AGIA a reçu un soutien mondial significatif, y compris 150 millions de dollars de la part du G7.

Alors que le G7 et ses partenaires continuent de soutenir les projets d’infrastructure en Afrique, le déficit de financement demeure un obstacle majeur à la transformation économique du continent. Les dirigeants africains et internationaux doivent travailler ensemble pour mobiliser les ressources nécessaires et garantir que les ambitions de développement de l’Afrique deviennent une réalité

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