3ème réunion du conseil de surveillance du FRAA : Vers l’intensification des interventions du financement des programmes agricoles

La troisième réunion du Conseil de surveillance du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation (FRAA) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a examiné le vendredi 25 avril 2025, le rapport d’activité 2024 et a procédé à la validation du plan de travail et du budget pour la période 2025-2027. La cérémonie d’ouverture a été présidé par Massandjé Touré Litsè, Commissaire aux affaires économiques et à l’Agriculture de la CEDEAO.
Face à la crise alimentaire sans cesse croissante en Afrique de l’ouest, le Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation (FRAA), ambitionne de renforcer l’efficacité de son dispositif afin de répondre d’apporter une réponse plus adéquate aux besoins des populations vulnérables de la sous régions ouest africaine. Il sera question pour le FRRA d’intensifier ses interventions dans le financement de programmes et politiques agricoles des pays membres.
Plusieurs sujets étaient au cœur des discussions notamment l’examen des questions découlant de la 2e session et examen de l’état d’avancement des tâches assignées ; Examen et approbation du rapport d’activité annuel 2024 du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation ; Examen et approbation du plan de travail et du budget 2025-2027, qui définissent l’orientation stratégique des opérations du Fonds à moyen terme ; Présentation d’un mémorandum d’information sur l’état d’avancement et la situation de l’Initiative ouest-africaine pour une agriculture intelligente face au climat (WAICSA) ; Présentation d’un mémorandum sur les cadres de collaboration avec les partenaires techniques pour soutenir l’assistance technique et mobiliser des ressources au titre de la Facilité d’assistance technique de la WAICSA ; Discussion et accord sur les dates proposées pour les sessions de 2025 du Conseil de surveillance du Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation.
« Nous avons avancé dans les accords de financement, dans le renforcement des capacités et dans la conception de projets régionaux qui favorisent la résilience climatique, une agriculture durable et le développement des chaînes de valeur » a indiqué Massandjé Touré-Litsè, Commissaire de la CEDEAO chargée de l’agriculture.
Qui a précisé « qu’il est crucial de coordonner efficacement les différentes interventions régionales afin d’optimiser leur impact sur le terrain ».

La Commissaire de la CEDEAO chargée de l’agriculture, a également mis en évidence l’impérative nécessité de consolider les acquis importants du Fonds.
Les données récentes du Cadre Harmonisé soulignent une situation alarmante avec près de 49,5 millions de personnes qui pourraient être confrontées à l’insécurité alimentaire pendant la prochaine période de soudure. Le Nigeria concentre à lui seul plus de 60% de cette population à risque, ce qui exerce une pression considérable sur les mécanismes de réponse mis en place au niveau communautaire. C’est dans ce contexte que le FRAA prévoit d’intensifier considérablement ses interventions financières en faveur des programmes et des politiques agricoles des États membres de la CEDEAO.
Institution autonome logée à la banque d’investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) , le Fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation (FRAA), jouit d’une autonomie de gestion financière.
Le FRAA vise à canaliser, à terme les ressources internes mobilisées pour le financement des projets agricoles régionaux de la CEDEAO ; la mutualisation des ressources, la coordination de l’aide autour de la mise en œuvre des projets régionaux d’Investissement agricoles ; la mise en œuvre de nouveaux mécanisme et sources de financement de l’agriculture ; accompagner l’achèvement des programmes en cours exécutées par l’ARAA et assurer la transition avec le démarrage effectif du Fonds, et faire de l’initiative Ouest africaine pour l’agriculture intelligente face au climat (WAICSA) un levier important de mise en œuvre du FRAA avec pour objectif d’appuyer la promotion d’une agriculture intelligente face au changement climatique.